Accueil

Actualites

Précédent

Suivant

Index

 

Une belle initiative
Communautaire

 

 
 

Attristée par le piteux état du cimetière, lieu important du patrimoine de la communauté, une citoyenne de Mont-Carmel, Réjeanne Plourde, a entrepris une cure de ménage en sollicitant l'aide de ses voisin. Par son leadership, elle a su mobiliser les citoyens qui se sont mis à la tâche en ravivant le parterre, nettoyant les pierres tombale et stimulant l'instinct de fierté de cette petite communauté. Le cimetière a retrouvé un bel éclat et sa fière allure qui met bien en valeur la splendide vue qui l'habille .Mont-Carmel s'est mobilisé avec des moyens minimes, mais surtout grâce à la flamme d'une femme impliquée et concernée par sa culture et ses concitoyens.

 

 
   
     
 

 
 

Le mal aimé...

Eh oui, c'est moi le mal aimé. Pourtant j'abrite dans mes entrailles les trésors de votre communauté, ceux qui sont trépassés depuis que la paroisse est née. Ces élus qui par leur diversité ont contribué à nous faire évoluer. Je suis votre cimetière, l'ultime endroit où vous survivrez sinon dans les coeurs aimées.

Par le passé, des ancêtres bien intentionnés, mode aident, tondeuse manquant, ont façonné des murets de béton dans mon giron, créant avec les années, des restrictions pour l'entretien et la gestion. Sans doute n'ont-ils pas soupçonné qu'herbes et chardons dameraient le pion à l'harmonie des environs. ces envahisseurs font la guerre aux allées et aux lotissements bien aménagés, résultat: je suis dépassé!...

Ayant eu la mauvaise idée d'enterrer ceux qui m'ont ainsi divisé, réalisant que bien des familles sont décimées depuis, ou bien trop éloignées, je ne suis pas étonné qu'aujourd'hui on peine à perpétuer ce qui faisait jadis ma beauté. Hélas, je suis devenu l'éternel oublié.

Oh, je voudrais bien à nouveau respirer, voir le soleil après la pluie.  Sous mes pierres concassées, j'aimerais offrir à mes habitués un cinq étoiles et plus quand il fait nuit.  Si un mécène m'était donné, mes protégés profiteraient peut-être d'un terrain nivelé, gazonné.  Il est  toujours permis de rêver!. . .

Avec des ressources limitées je crois qu'il vaut mieux dans le présent, faire revivre dans mes allées la gloire du temps passé.  Un patrimoine a bien le droit d'exister et d'être fier de ses particularités.  J suis unique avec mes carrées, personne pour rivaliser chez mes voisins d'à côté, si du plus laid je devenais le plus beau, du coup je retrouverais ma fierté et ferais l'envie de toutes les municipalités du comté . . .   Rien qu'à y penser je sens le sol vibrer! . . .

Et voilà que depuis l'été  a passé, ces réflexions on germé dans l'esprit des gens, je suis un vrai p'tit ratoureux vous savez!. . .   Les mois d'août, septembre et octobre ont vu des zélés m'approcher, ils m'ont  bichonné 'de la tête aux pieds'.  Imaginez, . . .  j'ai été sarclé, les escaliers, le mur et les monuments furent lavés, j'étais gêne, à mon âge a-t-on idée!? . . .    Le calvaire y a goûté, mes statues fraîchement peinturées sont transformées.  Mes voeux sont enfin exaucés, je suis emballé et mes lots renversés.

Comment dire merci à ces généreux bénévoles.  Je salue la grande disponibilité des amis Alcide, Fabien, Yvon, Sirice, Luc et René.  Depuis des années que ces gars-là m'entourent, j'apprécie leur persévérance et leur polyvalence.  Ma reconnaissance va également aux marguilliers, Roger, Lauréat, Yves et Richard qui ont investi temps et énergie, il en est de même pour la participation inégalée, d'Yvette, Huguette, Réjeanne, Tom, Rosaire, Raymond et de familles intéressées.  Grâce à eux tous je suis réanimé, je me sens comme un miraculé, plein de vie en dedans.

Je n'ai pas beaucoup de temps pour me pavaner, une autre saison s'annonce, la saison morte dit-on, ça me va, à l'usure on se fait  une raison! . . .   Novembre sonne le glas des visites en mes lieux, décembre venu je veux bien dormir sous un linceul blanc, mais à l'idée que vous puissiez m'oublier à nouveau au printemps j'en ai des frissons et le froid n'y est pour rien, parole de revenant.

De grâce ne me placez pas avec vos fantômes au grenier ni avec vos squelettes dans le placard. . .   Dès la nature en éveil revenez dans mes quartiers où paix et sérénité vous sont assurées.

Dans cette enceinte clôturée, j'aurai plaisir à vous retrouver.  Parents et amis seront comblés.

D'ici là, bon hiver! . . .  À très bientôt! . . .

Votre cimetière
Octobre 2012

/Réjeanne

 
     
 

Conception et réalisation
Rosaire Dionne

 

 
 

 

 
 

15-09-2012=393-01